De nombreuses politiques de réduction des engrais agricoles ont été mises en œuvre depuis le début des années 90. Ces politiques font suite à une longue période d’augmentation de la fertilisation ayant commencé au sortir de la seconde guerre mondiale. Lorsque les apports d’engrais sont supérieurs aux besoins en nutriments des cultures, de grandes quantités d’azote et de phosphore peuvent être transférés vers l’hydrosystème. Ces apports excessifs entrainent alors une eutrophisation des masses d’eau de surface (rivières, lacs, zones côtières…) ce qui se traduit par une prolifération algale ayant des impacts économiques non négligeables.

Le modèle CaSSiS (CAlculation of Soil SImplified Surplus) a été développé au GéHCO depuis 2012 avec le soutien financier du plan Loire et de l’OFB afin de répondre au besoin de caractérisation des pressions agricoles sur l’ensemble du territoire national sur la période récente. Avant ce travail, les données de surplus agricoles azotés disponibles concernaient seulement soit deux années récentes, à fine échelle spatiale, (SOeS, 2013, 2012) soit des évolutions temporelles, à pas de temps fin, sur un demi-siècle à l’échelle du pays entier (Bouraoui et Grizzetti, 2011).

L’objectif du modèle CaSSiS est de permettre de quantifier l’évolution des surplus d’origine agricole (azote et phosphore) : (1) à une échelle spatiale fine, celle de la commune, sur l’ensemble du territoire métropolitain et (2) sur une période longue englobant des faits marquants, tels que la révolution verte ou la directive nitrates, qui ont conditionnés des changements de pratiques agricoles. Seule une information à fine échelle spatiale et temporelle peut permettre d’évaluer l’évolution des pressions pour des masses d’eau de surface ou souterraines et d’étudier l’influence des temps de résidence sur la qualité des hydrosystèmes.

Pour en savoir plus sur ce modèle, cliquer ici

Pour comprendre le calcul des surplus azotés sur la période 1960-2010, ainsi que la mise en perspective de leur évolution dtemporelle, c'est ici ou consulter la thèse de C. Poisvert (2018), disponible sur ce site onglet Recherche / Habilitations et thèses

Pour accéder au modèle CaSSiS (N, P), c'est là